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Produits laitiers frais Une consommation morose

Les qualités nutritionnelles et les effets bénéfiques des produits laitiers frais ont été au cœur des débats de l’assemblée générale de Syndifrais.

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Le marché des produits laitiers frais (1) a encore reculé en 2015. Ce vendredi 1er avril, Syndifrais, l’organisation professionnelle regroupant les industriels du secteur des produits laitiers frais, dressait un bilan peu réjouissant, ce 1er avril lors de son assemblée générale à Paris. Les ventes ont fléchi de 1,7 % en volume et 1,5 % en valeur par rapport à l’année précédente.

Les fabrications sont elles aussi en berne : elles reculent de 1,1 % entre 2014 et 2015, poursuivant une baisse continue depuis 2013. Dans cette atmosphère terne, les produits laitiers bio et ceux à base de lait de chèvre ou de brebis, font figure d’exception. En 2015, ces segments ont bénéficié d’une croissance à deux chiffres, jusqu’à +13,8 % pour le bio.

Difficile de convaincre le consommateur

Tout au long des présentations, les intervenants n’ont pas manqué de rappeler les recommandations du PNNS (programme national nutrition santé) : consommer trois produits laitiers chaque jour. Pourtant, ils constatent qu’au quotidien, ces instructions ne sont pas suivies par l’ensemble de la population. Les invités ont cherché des arguments allant plus loin que la communication habituelle sur le calcium.

Quels arguments ? Les produits laitiers sont « peu chers » (25 centimes pour un yaourt en moyenne), « variés », ont une « faible densité énergétique »... Sans oublier le « plaisir ». Les effets sur la santé, notamment le microbiote intestinal, ont été développés par Jean-Louis Bresson, pédiatre à l’hôpital Necker-Enfants malades. Des arguments que les professionnels présents connaissent déjà largement…

Les sujets plus épineux, comme les effets négatifs sur la santé ou la remise en question des seuils nutritionnels recommandés, ont été abordés rapidement. Les échanges ont tourné autour de la nécessité d’une source d’information « neutre » pour le consommateur : pas les médias à destination du grand public, mais plutôt des organismes scientifiques.

M.B.

(1) Yaourts, laits fermentés, fromages frais, desserts lactés frais et crèmes fraîches

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